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Pas de Dessert en Angleterre

Ben oui y’en a du dessert en Angleterre, c’est pas ça l’important!

L’important, c’est que les produits de Kernel Brewery of London et de Hardknott sont arrivés au Québec.

Pour souligner le tout, j’organise le 29 mai au pub Brouhaha un souper gastronomique accords mets / bières.

Le menu:

Hardkott – Infra Red & Kernel – Export India Porter
Patte de pieuvre braisée et grillée, risotto d’orge épicé, laitue frisée et huile d’avocat.

Kernel – Export Stout London 1890
Sanglier en croute de noisettes et parmesan, riz sauvage et asperges grillées, demie glace au stout.

Hardknott – Aether Blaec
Tartelette de fromage de chèvre au sel fumé avec compotte de raisins noirs au balsamic et anis étoilée, oignons caramélisés au whisky.

Hardknott – Queboid
Granité de pamplemousse blanc, marmelade d’abricot et splash de Rouge des Flandres.

Kernel – Imperial Brown Stout London 1856
Tataki de magret canard, sauce molé à l’amande fumée et sésame, panais frits et ciboulette chinoise.

Hardknott – Vitesse Noir
Torchon de foie gras mariné à la bière et roulé au café moulu, pain perdu brioché et velouté de champignons sauvages.

Les billets sont en vente au pub Brouhaha. C’est 80$. Ça inclut les taxes, le service, tout le menu en haut, bref, tout inclut. Les places sont limitées. Vous êtes intéressé mais vous ne pouvez pas vous déplacer au pub pour acheter des billets à l’avance? Contactez-moi, on s’arrange autrement!

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N’importe lequel jeu de mot poche avec « brun »

Ça faisait plusieurs mois que je regardais ces bières dans ma réserve en ayant hâte de les ouvrir.

Je vous explique. Au printemps 2011, j’ai passé 6 mois en Angleterre. J’ai arpenté une partie du pays en quête de bonnes bières (en réalité, j’étais là pour mes études, mais ça, c’est accessoire). Lorsque mon beau-frère est venu nous rejoindre à la fin du voyage, je lui ai demandé de m’emmener une Corps Mort de À l’Abri de la Tempête et une Péché Mortel de Dieu du Ciel. Je les ai offertes au Ghost Drinker, un gars de Leeds qui travaille dans un des meilleurs magasins de bière d’Angleterre, le Beer Ritz, et qui blogue sur la chose de la bière. (D’ailleurs, le gars a parlé de ces deux bières québécoises sur son blogue, et oubliez son intro svp, je ne suis pas « gros », même pas « enrobé »). En échange, il m’a donné deux trucs qui trônaient sur ses tablettes: une Ola Dubh de Harviestoun vieillie en fût de scotch whisky Highland Park 40 ans et une Imperial Brown Stout de la Kernel Brewery de Londres. Ils appellent ça un « beer swap ». Imaginez, je ne pensais pas recevoir rien en échange, je voulais juste lui donner de bons trucs québécois parce que les seules bières canadiennes auxquels ils ont accès depuis quelque temps, ce sont les produits Moosehead… triste… oh oui. (Dieu du Ciel, where you at?) J’étais donc tout excité quand Ghost Drinker m’a donné ces deux bières.

Ghost Drinker: – There… youre stuff look like big beers. This one and this one should do.
Moi: – What’s that for?
– It’s a beer swap, you bring me some, I give you something in exchange.
– What? Jesus! Yeah!

J’ai rapporté ces bières au Québec. Le concept c’est que je devais les ouvrir en présence du beau-frère parce que c’est grâce à lui que je les possède (oh oui possède). On a donc ouvert ça un soir de week-end récemment. Comme nous allions être plus que juste moi pis le beauf, j’en avais aussi profité pour apporter quelques petits trucs qui traînaient dans mes affaires pour accompagner les deux bouteilles. Ce fut une soirée sous le thème du brun.

oui oui, le flash, je sais

Ça commence avec la McKraken Flower vieillie en fût de chêne de la brasserie Bilboquet de St-Hyacinthe, une scotch ale au miel. Je ne sais pas s’il en reste sur les tablettes des détaillants, si oui, achetez. C’est la bouteille officielle des prochaines froides nuits d’hiver. Un corps pas trop lourd, présence d’alcool marquée, et du chêne, du chêne. Il y a beaucoup de chêne dans cette bière, mais ne vous inquiétez pas, ce n’est pas trop, c’est juste beaucoup. Servie pas trop froide s’il vous plaît. Elle réchauffe le coeur. Imaginez-vous étendu sur une peau d’ours à côté d’un foyer jouant une partie d’échec avec un ou une aristocrate, rien de moins. Lorsque vous rentrerez à la maison après avoir joué toute la journée dans la neige avec les amis (ou dans la slush brune, Montréal je veux vous entendre crier), c’est cette bouteille qu’il faudra partager. Je répète, température chambre froide, pas plus froid, pour qu’elle vous réchauffe les tripes.

L’Imperial Brown Stout de la Kernel Brewery de Londres (je vais vous parler de cette brasserie une autre fois, soyez rassurés) est arrivée dans nos verres après. De la matière, c’est important. Je la mâchais, mais délicatement, c’était soyeux. Imaginez la texture d’un chocolat chaud, un vrai chocolat chaud, mais changez le goût par du café, pas corsé, un goût velouté. Même la mousse était une mousse de cappuccino. Une texture incroyable, un goût exquis. Ça venait en petite bouteille. Il y en avait une. Nous étions huit mille. Mauvais ratio…

Qu’est-ce qui peut se passer après ça? L’ouverture d’une autre petite bouteille, mais qui vient dans une boîte celle-là, la Harviestoun. Une grosse bière brune très foncée de 8% vieillie en fût de Highland Park 40 ans. Levez la main ceux qui ont goûté au Highland Park 40 ans? Bon rapidement, un vieux scotch après 20/25/30 ans de vieillissement en baril prend des goûts caractéristiques auxquels on est moins habitué, nous, le peuple, parce qu’on est pauvre. Des goûts de truffe, de doux cuirs, de moisissures qu’on apprend à aimer, ça varie d’un scotch à l’autre. La Ola Dubh 40, c’est un peu de rôti, très légèrement de chocolat vanille, une complexité de truffes et de chaussettes sales (ok parenthèse, arrêtez-vous un instant, deux choses: 1. ce côté chaussettes sales ici est positif, comme un vieux fromage vous comprenez; 2. cette complexité est très effacée et subtile comparée aux notes plus dominantes de « noire en baril = café + chocolat + vanille »; voilà, continuez). Ce n’est pas corsé, ce n’est pas chargé, c’est limpide. Ce milieu de bouche nous permet d’apprécier la profondeur des arômes. C’est là toute la qualité de la Ola Dubh, avoir réussi à offrir un juste milieu entre la noire standard et l’impériale pour que la bière s’imprègne de ces juteux barils et délivre le tout à notre palais sans être masquée par la matière.

La dernière bière est un accident (oui dans une bouteille de Grande Armada Réserve de Benelux, bravo aux deux geeks en avant ici qui l’auront reconnue, mais attention, ce n’est pas du tout ce qu’il y a dedans!). Quelqu’un qui se présente dans la chambre froide et choisit la mauvaise bouteille. Dans nos verres, un truc qui se situe entre une porter légère et un black IPA. Ouais, c’est plus rafraîchissant que les derniers trucs, plus d’acidité, pas mauvais, mais sans aucune complexité ou profondeur quelconque. En fait, ça n’a rien à voir dans cette soirée-là. Cette bière, c’était ma dernière création, en fait ma première bière brassée tout grain et la première qui soit buvable et agréable. Voilà, c’était un accident, fier quand même que le monde présent soit plus enthousiaste que réticent! Mais je n’en parlerai pas comme j’ai parlé des autres, ce n’est pas le but ici. Je me la pète un peu, mais pas trop.

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